L’Institut de recherche et de formation (FIR) à but non lucratif et intersectoriel de l’Université RWTH d’Aix-la-Chapelle a organisé fin 2019 sa dixième Table Ronde sur la gestion des chaînes d’approvisionnement, qui s’est tenue cette fois au siège de notre entreprise à Stolberg.
Le titre de la manifestation, à savoir « La numérisation des chaînes d’approvisionnement dans le bâtiment – un chemin semé d’embûches » en disait déjà beaucoup sur l’état actuel de la numérisation de ces chaînes dans l’industrie du bâtiment. Les intervenants, Sven Junge de l’Institut pour le béton armé (ISB), Ludwig Florack de l’entreprise de construction Florack à Heinsberg et notre directeur général Heinz Herbort ont fourni des informations plus détaillées sur ce thème.
Lors de son discours d’ouverture, Sven Junge a présenté le Building Information Modeling (BIM) et son influence sur les chaînes d’approvisionnement. Le BIM est une méthode de planification, d’exécution et de gestion intégrées de structures et de bâtiments à l’aide de logiciels. Sven Junge a souligné qu’il existait déjà de nombreuses interfaces, mais que l’industrie et les parties prenantes du secteur du bâtiment étaient encore très réticentes à en faire usage. Il a ajouté que, dans le domaine du béton armé, l’utilisation accrue d’interfaces numériques permettait par exemple d’échanger des informations sur des produits par le biais de données ABS (interface générale pour les armatures) et d’envoyer des bons de livraison et des factures de manière aisée et pratique.
Ludwig Florack a relaté la pratique d’une entreprise de construction et souligné qu’en raison d’un carnet de commandes bien rempli, les petites entreprises, notamment, ne disposaient pas du temps et des ressources requis. Il a affirmé que sa société était parfaitement consciente de la nécessité et se penchait déjà non seulement sur le BIM, mais encore sur d’autres projets liés à la numérisation.
Heinz Herbort a expliqué que Kerschgens avait numérisé son centre de cintrage dès le début de 2019 et dialoguait avec de nombreux clients, planificateurs et spécialistes en statique des bâtiments afin de numériser aussi la collaboration, mais que le chemin était semé d’embûches. Il a ajouté que les doubles emplois inutiles étaient fréquents et que, si les solutions existantes étaient utilisées de manière plus systématique, ces doublons disparaitraient, tout comme bon nombre de sources d’erreur. Il a en outre précisé que des solutions métiers seraient appréciées tant en matière de codes QR sur les étiquettes que de bons de livraison électroniques.
La Table Ronde a mis en évidence que les gestionnaires de chaînes d’approvisionnement et les experts en logistique devront continuer à échanger des informations sur les nouveaux développements, les expériences acquises et les bonnes pratiques.
